Red Hot Chili Peppers Online







Californication
CD Single Scar Tissue
CD Single Around The World
CD Single Otherside
Californication
Single Scar Tissue
Single Around The World
Single Otherside






Membres du groupe :

John Frusciante (guitare)
Flea (basse, trompette)
Chad Smith (batterie)
Anthony Kiedis (chant)





Interview de John Frusciante (Guitarist n°114 Juin 1999)


Beaucoup de fans vont se réjouir de te revoir au sein des Red Hot Chili Peppers. Comment s'est opéré ton retour ?


Cela s'est fait par étapes... J'ai commencé par revoir les autres de temps en temps, puis nous sommes redevenus amis, progressivement. Flea et moi, on se voyait très souvent et on a même joué ensemble deux ou trois fois. Quand ils se sont retrouvés sans guitariste, ils m'ont tout simplement demandé si je voulais revenir dans le groupe et j'ai accepté...

Avec le recul, comment juges-tu les six années où tu as été absent du groupe ?

Cela a été une longue période d'introspection, où j'ai cherché en moi-même les raisons du fonctionnement de l'esprit, pour y voir clair, m'immerger profondément et en ressortir plus fort psychologiquement, plus créatif aussi...

Au cours de cette période, tu as réalisé deux albums solos plutôt déroutants...

Well, j'adore le premier. Je pense sincèrement que c'est l'un des meilleurs albums de tous les temps. Je l'ai enregistré à l'un des meilleurs moments de ma vie. Le second a été monté à partir de bandes inachevées et retravaillée. Certains morceaux ne sont en fait que des maquettes réalisées sur un quatre-pistes. Je l'ai fait juste parce que j'avais besoin d'argent et que j'étais encore en plein dans la défonce. Aujourd'hui je le déteste. J'en ai quatre exemplaires chez moi et je refuse même de les prêter à mes meilleurs amis. Pour moi, ce n'est pas un album parce que c'est juste des bouts de chansons montées ensemble.

Tu viens de mentionner ta dépendance aux drogues, quelle est ta situation actuelle face à cela ?

Les drogues ont été une chose très importante dans ma vie. Je ne devrais te dire ça mais elles n'ont pas eu que des effets négatifs. Mais j'aime pas trop ça, tant que j'ai failli en mourir. Aujourd'hui, je ne me drogue plus du tout depuis longtemps, j'ai cessé de fumer et de boire, je fais attention à ma santé, je prends même des cours de yoga. J'ai compris qu'il me fallait être parfaitement sain si je voulais exprimer sous une forme artistique ce que j'ai pu ressentir quand j'étais sous l'influence des drogues. Quand j'étais défoncé, je passais mon temps à écrire des centaines de phrases, à écouter de la musique et à planer... Maintenant que je suis sian, que je m'en suis sorti et que je me sens plus solide que jamais, je passe mon temps à jouer de la guitare. Ca, c'est la meilleure des cames...

Ton retour au sein des Red Hot Chili Peppers s'est produit l'an dernier au moment où le groupe partait en tournée. Qu'as tu ressenti la première fois que tu t'es retrouvé sur scène avec le groupe ?

C'était bien... Mais ce sera sûrement mieux aujourd'hui que cela ne l'était alors parce que mes doigts n'avaient pas récupéré toute leur force. C'est l'amitié qui nous réunit tous qui m'a porté en fait. Il y a six ans, quand je suis parti, le climat au sein du groupe était détestable. On se méprisait tous mutuellement, c'était horrible... Le fait d'avoir renoué notre amitié est un moteur fabuleux pour le goupe. C'est pour cela que les concerts se sont si bien passé. On a retrouvé l'énergie, l'enthousiasme et le climat chaleureux qui avait présidé à l'enregistrement de Blood Sugar Sex Magik, l'une des périodes les plus heureuses de ma vie. C'est dans ces dispositions d'esprit qu'on a composé et enregistré les morceaux de Californication.

En quoi les expériences bonnes ou mauvaises que tu as vécues ces six dernières années ont-elles influé sur ta façon de jouer ou ta manière d'appréhender ton rôle au sein du groupe ?

Au moment où j'ai quitté le groupe, j'étais littéralement obsédé par la peinture. J'adorais des peintures comme Marcel Duchamp, Léonard De Vinci ou Van Gogh, au point de penser que ce que je faisais en musique était si éloigné de cette forme d'art que cela n'en valais pas la peine. A une certaine période, j'ai même complètement cessé de jouer de la guitare pour ne me consacrer qu'à la peinture et aux collages, jusqu'à ce que je réalise que je n'avais ni le talent ni les capacité techniques de ces grands maîtres et que la seule forme d'art à travers laquelle j'étais capable d'exprimer mes sentiments et mes émotions, c'était la musique, et la guitare m'est naturellement revenue sous les doigts. Aujourd'hui, quand je compose, je m'attache à ce que chaque note soit évocatrice d'un ensemble, tout comme chaque touche de couleur est un élément crucial dans un tableau. Je me sens si privilégié de pouvoir disposer d'un instrument d'expression comme celui-là et de pouvoir y transposer pratiquement tout ce que je veux faire passer... Jamais je n'aurais pu peindre un ciel bleu ou représenter une émotion comme je parviens à le faire avec ma guitare... Ce que je retire de létude de ces grands peintres, c'est d'avoir pu réaliser à quelle incroyable discipline de travail ils se soumettaient et c'est ce que j'essaie de faire désormais à mon propre niveau.

Le nouvel album, Californication, peut facilement être perçu comme la suite logique de Mother's Milk et de Blood Sugar Sex Magik. Partages-tu cette impression ?

Oui, mais il y a plus que de la logique là-dedans. Je crois que cela tient essentiellement à l'alchimie qui unit les membres du groupe. En tant que compositeur, quand tu es dans un groupe comme les Red Hot Chili Peppers, tu écris en fonction de chacun des autres membres du groupe, ce qui a tendance à multiplier par quatre le potentiel créatif de chacun. Ce n'est pas comme quand chaque musicien écrit tout seul dans son coin et vient ensuite proposer ses démos aux autres. La plupart des compos du nouvel album sont le résultat des jams intenses qu'on a faites dans le local de Flea. On y a joué pendant des mois... Si les gens font des rapprochements avec nos précédents albums, c'est à cause du truc qui se produit chaque fois que nous jouons tous les quatre ensemble. Pour chacun d'entre nous, les Red Hot Chili Peppers sont un groupe idéal où chaque membre est complémentaire des autres. Par exemple, j'ai forgé mon style de guitare à force de jouer avec Flea. Mon but en tant que guitariste au sein des Red Hot Chili Peppers consiste à faire sonner chacun des autres membres du groupe le mieux possible.

Le fait que Rick Rubin produise Californication, après avoir déjà tenu les manettes sur Blood Sugar Sex Magik, a-t-il grandement facilité les choses lorsqu'il s'est agi de re-capturer l'énergie naturelle de groupe

Rick Rubin est un grand producteur, c'est un mec très intelligent et très doué pour trouver de nouveaux arrangements. Il sait nous mettre à l'aise en studio, à nous faire oublier cette petite lumière rouge qui brille et qui énerve un peu. J'adore Rick...

Bien que les Red Hot Chili Peppers n'aient jamais été un "groupe à tubes", on est surpris par la quantité de hits potentiels que renferme Californication. Etiez-vous conscients de la qualité de votre nouveau répertoire au moment de l'enregistrement ?

Honnêtement, on pensait vraiment avoir réalisé les meilleurs chansons possibles mais on manque toujours de recul pour pouvoir en juger objectivement. Personnellement, je n'aime pas penser mes morceaux en terme de tubes potentiels ou de singles. Cela n'a jamais été la démarche des Red Hot Chili Peppers. Ce sont souvent les premières réactions des gens qui écoutent nos morceaux au moment de l'enregistrement qui nous donnent des indications sur la qualité de tel ou tel morceau, mais nous on les aime presque tous autant les uns que les autres...

Ton style de guitare est si personnel aujourd'hui qu'il est bien difficile d'y déceler tes influences premières...

J'ai surtout été influencé par des guitaristes punk comme Pat Smears des Germs, Greg Ginn de Black Flag, Mick Jones et Joe Strummer des Clash, Steve Jones des Sex Pistols, Bob One de Devo et Ricky Wilson de B-52's. C'est ensuite, quand j'ai commencé à prendre plus au sérieux le fait de jouer de la guitare, que j'ai écouté Jimmy Page, Jeff Beck, Eric Clapton et Jimi Hendrix.

Je sais que tu as étudié au G.I.T., qu'est-ce que cela t'a apporté ?

En fait, je m'y étais inscrit pour que mon père puisse croire que je faisais des études sérieuses et qu'il continue à m'envoyer de l'argent. Je séchais souvent les cours. J'y ai quand même appris tout un bagage technique et théorique qui me servent continuellement. Je crois quand même qu'il est important pour un guitariste de ne pas se focaliser entièrement sur l'aspect technique et théorique du jeu de guitare, au risque de perdre tout contenu émotionnel. On finit par avoir une perception pervertie de ce qu'on doit faire ou pas, alors que la musique est sûrement l'une des formes d'art les plus libres qui soit. Certains de ces guitaristes si parfaits techniquement et si véloces sur le manche me donnent parfois l'impression qu'on les a enfermés dans une prison dont ils sont incapables de s'échapper. Ils ont perdu tout sens de ce qu'est réellement la musique : un univers d'espace et de temps, où le rythme, la mélodie et le silence ont une importance propre. Quand tu joues de la musique, tu fais de chaque jour une nouvelle aventure, tu touches à l'infini...

Ton jeu est caractérisé par des éléments rythmiques hérités du punk et du funk, puis des côtés mélodiques où ta sensibilité s'exprime pleinement. Comment parviens-tu à trouver le juste équilibre entre les divers aspects de ton style ?

Ca vient naturellement, parce que tous ces éléments sont clairement présents dans ma tête et que mon amour pour la musique est si grand que je n'ai de cesse d'explorer sans cesse de nouveaux rythmes ou de nouvelles mélodies. Ma préoccupation majeure reste de faire les choses avec un sens du goût qui m'est personnel. Pour cela, j'accumule dans mon home-studio des montagnes d'enregistrement dont seulement une infime partie verra le jour sur un album des Red Hot Chili Peppers.

Comment envisages-tu le fait de repartir à nouveau en tournée ?

Je suis très impatient parce qu'aujourd'hui, je me sens plus solide que jamais, en parfaite conscience de ce que je suis et de ce que je veux faire de ma vie. J'apprécierai sans doute mieux qu'auparavant la vie en tournée.

Avez-vous prévu de jouer des morceaux extraits de l'album One Hot Minute ?

Non. D'ailleurs, je n'ai jamais écouté cet album... On jouera surtout des morceaux du nouvel album et de Blood Sugar Sex Magik, plus quelques titres extraits des deux premiers albums des Red Hot Chili Peppers. On a la chance de pouvoir puiser dans un répertoire tellement vaste que les choix deviennent difficiles.

Ta carrière personnelle a connu des hauts et des bas. Aujourd'hui, pour ce qui semble être une phase extrêmement positive, quelle est ton ambition majeure en tant que musicien ?

Oh, simplement pouvoir continuer à faire cela en sachant en apprécier chaque instant. Ce serait super si tous les membres du groupe pouvaient maintenir le genre de relations qu'on a en ce moment... La magie au sein du groupe n'a jamais été aussi intense et j'espère qu'on parviendra à la faire perdurer ainsi. Pour ma part, j'ai aussi composé beaucoup de musiques dans le style de mon premier album solo et j'espère que cela verra le jour, soit sous la forme d'une BO pour le film d'un ami, soit sur un projet parallèle. Flea et moi avons aussi le projet de faire un album de dub et je dois aussi participer au prochain album solo de Perry Farrel. Je pense aussi que les Red Hot Chili Peppers ont encore beaucoup de choses à exprimer, beaucoup de bonne musique à donner aux gens et à cela que je veux m'employer dans l'avenir. (-Olivier Galan-)



Aujourd'hui les RHCP sont repartis en tournée et John n'a pas l'air d'appréhender les concerts. Son jeu et son style se sont améliorés ce qui en font un excellent guitariste. J'espère que John restera parmi les Peppers car je pense (et je pense que c'est l'avis de beaucoup de personnes), qu'il représente le mieux les RHCP. Souhaitons lui bonne continuation...



-Californication-


Très très bon album, d'après moi, le meilleur ! Californication nous rappelle les bons vieux Red Hot avec des morceaux ultra-speed à en perdre la tête mais d'une qualité étonnante ("Right on time"). Ce mélange puissant de funk avec des distortions, des lignes de basse étonnante, une rythmique parfaite, un chant juste (pour une fois Kiedis à pris des cours) en font le meilleur album ! Les inconditionnels de Blood Sugar Sex Magik me diront que cet album n'est pas le meilleur, mais je regrette, Californication est dans la même lignée que Blood Sugar. "Around the world", "Otherside", "Scar tissue" sont des tubes ; mais quasiment tous les titres devraient être des tubes : "Californication", "Get on Top", "Parralèl Universe", "Road Trippin" etc (sauf "Porcelain" que je déteste et pourtant j'adore les RHCP). Je tiens à préciser que "Californication" est deux fois disque d'or en France quand même ! Cet album est le renouveau du groupe, c'est le petit bébé qui fait fureur : UNE BOMBE !

-Blood Sugar Sex Magik-


Vous dites à quelqu'un "The Uplift Mofo Party Plan" il va vous dire Joe Cocker. Mais vous lui dites "Blood Sugar Sex Magik", il vous dira : les RHCP. Cet album est le plus vendu de tous les albums des RHCP : un CD d'anthologie.Toujours ce mélange fulgurant que l'on retrouve dans "Mother's Milk" et "Californication", Blood Sugar est certainement The album of the RHCP. C'est le CD qui les a fait connaître de par le monde et qui les a fait en même temps encaisser plusieurs distinctions (trop longues à citer...) et surtout beaucoup de blé ! Blood Sugar, Californication, Mother's Milk sont les albums les plus vendus des Red Hot (je ne parlerai pas de One Hot Minute que je ne peux pas sentir...) et surtout les plus fantastiques. Si vous ne les avez pas : Procurez-vous les (et en même temps achetez le "Live Rare Remix Box" qui est exceptionnel aussi) et écoutez les jusqu'à l'épuisement.Pour moi les RHCP sont le groupe qui a innové en matière de musique et qui a très très bien réussi (ils n'ont pas trouvé le succés grâce à une opération commerciale mais en se faisant connaître auprès du public).


Pour pouvoir tout savoir sur les actus des RHCP, les albums ; pour pouvoir discuter avec des fans rendez-vous sur le www.redhotchilipeppers.com ou www.redhotchilipeppers.net







Résumé du concert à la patinoire de Bordeaux



C'était un jour comme les autres ; un jour d'automne, le 18 novembre 1999, juste avant le millenium, ou, un groupe (descendance des Beattles) venait à Bordeaux : bon j'arrête la déconnade. Le 18 novembre 1999, les RHCP était à Bordeaux pour un concert exceptionnel qui n'était pas prévu normalement.

Nous étions arrivé une demi-heure en avance (pour bien se placer) avec Bob. Nous étions impatient de voir les Peppers en action. Nous avions passé les vigiles sans problèmes malgrès les lacrymos que nous avions (au là je me fais un film là).

Bon je reprend : Moi et Bob nous sommes allés voir les Peppers le 18/11/99 à Bordeaux. Nous sommes arrivé une demi heure en avance pour pouvoir bien se placer. L'attente fut longue. Mais pour patienter nous parlions de ce qu'allaient faire nos Peppers pour leur entrée sur scène (à poils ou pas à poils ?). Les Buzzs se fumaient dans toute la salle pendant que nous attendions "le moment": l'arrivée sur scène. Après une heure d'attente nous avons vu les lumières s'éteindre pour voir enfin entrer sur scène le premier groupe : des jeunes punky pour nous faire part de leur prestation (Muse). Résultat : j'aurais du amener mes boulkies ! Après leur prestation plutôt emmerdante et décapante, nous avons encore attendu les Peppers. Encore une demie-heure d'attente car les mecs qui s'occupaient des lumières devaient monter sur une armature métallique au dessus de la scène. L'attente fut longue et tout d'un coup, les lumières s'éteignirent, sur le drap apparurent Chad, Flea, Kiedis, John puis ce fut.......... l'arrivée sur scène : le moment tant attendu et auquel je revais chaque nuit (j'en fais un peu trop : excusez-moi). Puis les Peppers commencèrent à jouer. Le morceau auquel je m'attendais en premier : Around the world. La foule commencait à devenir compacte, c'était la folie ! Nous faisions des vagues dans la fosse car des petits malins poussaient de partout (c'était énnervant).

Les Peppers nous jouaient des morceaux comme "Lovely man", "Pea" (Il faisait parti de One Hot Minute mais comme il n'y a pas de guitare ils l'ont reprises -NB : John Frusciante ne veut absolument pas reprendre les morceaux de One Hot Minute-), "Scar tissue", "Otherside", "Californication" et tant d'autres...

Le concert était magique lorsque après 1 heure 30 de concert nos Peppers se barrèrent de la scène. Nous les rappellons puis après quelques chansons (dont "Me & my friends" etc.) sortirent définitivement de la scène.

BILAN : Le concert était exceptionnel mais trop court quand même (1h30 de concert et j'ai pu constater sur différents sites qu'ils font tout le temps la même chose). Ils ont su mettre le feu et ils ont assuré comme des bêtes ! Si vous les aimez allez les voir vous ne regretterez pas !




Prochainement la story des Peppers ainsi que leur discographie... Mais durant l'été cette page va être modifiée et vous pourrez consulter les tablatures (guitare), les chansons du dernier album, des photos etc. A bientôt alors !




By Pierre